Forêt et cueillettes
Une installation de l’atelier le balto

Article de Giulio Giorgi. Photographies : © Thomas Orssaud.

Au centre de la cour du Musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, un petit bois en croissance composé de chênes pubescents, bouleaux blancs, pins sylvestres, châtaigniers, sorbiers des oiseaux et merisiers. Tout autour, une lisière nous invite à circuler, à cueillir des plantes sauvages comestibles et ainsi, jusqu’à l’hiver prochain, à observer la transformation des plantes au fil des saisons. « Forêt et cueillettes » est une installation proposée par l’atelier le balto, dans le cadre de la manifestation « Un paysage où vivre. Les 20 ans des Carnets du paysage ». Voici quelques photographies avant de se rendre sur place pour entreprendre cette singulière balade en forêt.

Sur une grande table d’extérieur, « point d’observation » du bois, sont posés des livres à propos des plantes sauvages, des herbiers, des exemplaires des Carnets du paysage, et la collection des numéros de la revue Billebaude. Exposition de photos, projections de films, conférences, table-rondes et débats seront par ailleurs au programme de la saison culturelle du Musée, du 9 au 14 octobre 2018. Les arbres, herbacées et arbustes de l’installation « Forêt et cueillettes » connaîtront ensuite une deuxième vie dans le cadre d’autres projets qui leur permettront de définitivement prendre racine à l’hiver 2018.

En attendant, rendez-vous au Musée de la Chasse et de la Nature ce mercredi 6 juin 2018 à 19h30 pour assister à la soirée inaugurale « Dos aux lisières » (sur inscription).


« Vous qui construisez des jardins, ne faites pas des parcs, des espaces verts ; faites des marges. Ne faites pas des terrains de loisirs et de jeux ; faites des lieux de jouissance, faites des clôtures qui soient des commencements. Ne faites pas des objets imaginaires ; faites des fictions. Ne faites pas des représentations ; faites des vides, des écarts ; faites du neutre… »



Louis Marin, Les Carnets du Paysage, n° 26, Actes Sud / École nationale supérieure de paysage, Printemps 2014, p. 1.



« Quand l’avenir se rue vers nous avec le désert aux trousses, mieux vaut sentir, dans son dos l’aubépine, plutôt qu’un mur de certitudes. »



Extrait du livre de Pierre Lieutaghi, La Plante compagne. Pratique et imaginaire de la flore sauvage en Europe occidentale, Actes Sud, 1998, cité dans Billebaude, n° 12, Fondation François Sommer/Glénat, Printemps-Été 2018, p. 43.



« Soudain, quelque chose fait saillance. Une feuille nous parle, elle vient agripper quelque chose dans notre mémoire »



Estelle Zhong Mengual, "Portrait du cueilleur et du peintre en chevreuil", Billebaude, n° 12, Fondation François Sommer/Glénat, Printemps-Été 2018, p. 63.


Photographies : © Thomas Orssaud

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