Villa Médicis
Napoléon, le designer et le hamburger

Écrit par Strabic, illustré par Charles Beauté

Des copies de la Renaissance au design en résidence.

Char des artistes de la Villa Médicis

En 2001, un rapport d’information réalisé par la commission des Finances posait la question suivante : "La Villa Médicis, contenant superbe, a-t-elle encore un contenu ?"

Le commentaire que publiait Hervé Guibert en 1989 à propos de l’Académie de France à Rome était plus alarmiste encore :

J’étais venu écrire l’histoire de ma vie. Je tombais de haut : des murs avec des taches jaunes d’infiltration, le frigidaire qui puait, une misérable armoire en contre-plaqué qui ne fermait plus, une chaise défoncée avec le rotin arraché, du sous-Ikéa exténué sur lequel auraient craché les chiffonniers d’Emmaüs [1] !

Aujourd’hui, Strabic a décidé de se faire son propre avis sur la question.

À l’occasion de cette nouvelle saison, nous sommes allés frapper à la porte de la Villa Médicis, nous avons inspecté les lieux, l’état du mobilier et de la peinture. Nous avons parcouru le jardin, nous nous sommes perdus dans le bosco.

Mieux encore, nous sommes allés trouver les designers résidents, ceux qui venaient tout juste d’y arriver ou d’en repartir, ceux qui y ont séjourné les années passées. Autant de designers d’objets, de mode ou encore de graphistes avec qui nous avons longuement échangé.

Ceux-ci nous ont éclairés quant aux procédures d’admission, aux moyens mis à leur disposition, à l’ambiance des soirées romaines, à la place qui leur a été laissée et à la place qu’ils ont pu prendre dans ce lieu historiquement associé aux arts plastiques.

petite histoire de la villa Médicis

[1Hervé Guibert, L’Incognito, Paris, Gallimard, 1989, p.11.

texte : creative commons - frise : © Charles Beauté

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